Comment faire pousser la stephania erecta ?

Avec ses feuilles rondes, on l’adore ! Mais comment s’en occuper ?

Comment la faire germer ?

Tu viens d’acheter une stephania erecta et elle ne ressemble en rien aux belles photos insta que tu as vu ! Pas de panique, il faut de la patience mais bientôt ta patate formera aussi de belles feuilles rondes.

Pour commencer, il faut humidifier le caudex. Pour cela, tu peux le placer dans un sachet plastique comme un sac de congélation fermé, et vaporiser légèrement. Il aura besoin de chaleur et de lumière, tu peux le mettre près d’une fenêtre ensoleillée. Il faudra alors être très patient car le réveil du caudex peut prendre plusieurs semaines. Pendant ce temps, il faudra ouvrir régulièrement le sachet pour aérer, et vaporiser si besoin pour garder un certain niveau d’humidité.

Je la plante dans quel substrat ?

Lorsque la première pousse apparaît sur le caudex, on peut commencer à le placer dans un pot avec substrat. j’utilise un mélange léger : terreau et sable.

Pour aider au développement des premières feuilles, tu peux créer un effet de serre en enfermant le pot dans un sachet plastique ou sous cloche, et en vaporisant une fois par semaine.

Dès que la pousse se développe, on peut le sortir du sachet.

Comment l’entretenir ?

La Stephania aime l’humidité, on peut donc vaporiser légèrement le caudex de temps en temps. Attention à ne pas avoir la main trop lourde au risque de le faire pourrir. Tu peux également vaporiser les feuilles ou placer ta plante près d’un humidificateur.

Pour l’arrosage, je conseille toujours d’arroser par le dessous, cela évite les excès.

Enfin, pour un effet esthétique, tu peux accrocher la tige à un joli tuteur, mais ce n’est pas obligatoire.

Et pendant l’hiver ?

Dès le début de l’automne, les températures deviennent fraiches et ta stephania va commencer à perdre ses feuilles. C’est parfaitement normal : le caudex se met au repos en période hivernale.

Dès les premiers signes, il faut diminuer les arrosages progressivement. Quand la plante a perdu toutes ses feuilles, tu peux arrêter complètement les arrosages : le caudex est alors en dormance.

Pour conserver le caudex pendant l’hiver, il est possible de le sortir de terre et de le mettre au sec à l’abri de la lumière, dans une cave par exemple. Ce n’est pas du tout obligatoire : j’ai conservé le mien tout l’hiver dans son pot et il repartira tout aussi bien ce printemps !

Où la trouver ?

Bien que cette plante soit assez rare, on commence à en trouver de plus en plus en boutique ou sur internet. J’ai trouvé la mienne chez Shawnee à Paris. Les prix tournent autour de 20€ pour un petit caudex, mais peuvent très vite monter si vous cherchez un gros caudex ou une plante en feuille.

Le saviez-vous ?

la « patate » est en réalité un caudex : une réserve d’eau et de nutriment pour la plante. dans son milieu d’origine, l’Asie du sud-est, le climat est tropical mais peut aussi être sec. le caudex permet alors à la plante de survivre pendant les périodes de sécheresse.

D’où viennent nos plantes ?

C’est quoi le PPE?

Vous avez déjà remarqué cette étiquette imprimée sur les pots ? ou bien accrochée à la plante ? Cette étiquette c’est le Passeport Phytosanitaire Européen. Il a fait son apparition fin 2019 sur nos plantes.

A quoi ça sert ?

Le PPE sert à protéger notre territoire. La plupart des ravageurs et maladies des plantes sont amenées via les transports de marchandises. C’est ainsi que sont apparues certaines épidémies végétales comme la bactérie tueuse d’oliviers dans le sud de la France. Afin d’éviter la propagation de ces bioagresseurs, le protocole de contrôle à l’entrée du territoire est désormais renforcé. Ce PPE garantie que les plantes qui arrivent sont saines de tout bioagresseur et sont aptes à circuler sur le territoire. Auparavant, les contrôles existaient déjà mais le PP était obligatoire à l’échelle du lot entier de plantes, aujourd’hui il doit être apposé sur chaque pot pour assurer une meilleure traçabilité.

Comment le lire ?

Qu’il soit imprimé directement sur le pot ou bien sur une étiquette, il doit présenter les mêmes caractéristiques :

  • Mention « Passeport phytosanitaire » dans le coin supérieur droit, dans une des langues officielles de l’Union et en langue anglaise, si ces langues sont différentes, séparées par une barre oblique ;
  • Drapeau de l’Union dans le coin supérieur gauche, en couleurs ou en noir et blanc ;
  • Lettre A + nom botanique de l’espèce ou du taxon, de l’objet ou de la variété ;
  • Lettre B + code à deux lettres de l’État membre dans lequel est enregistré l’opérateur professionnel qui délivre le PP + tiret + numéro d’enregistrement de l’opérateur professionnel concerné qui délivre le PP ou pour lequel le PP est délivré par l’autorité compétente ;
  • La lettre C + code de traçabilité du végétal, produit végétal ou autre objet concerné ;
  • La lettre D le cas échéant + nom du pays tiers d’origine + code à deux lettres correspondant à l’Etat membre d’enregistrement ou à l’État membre d’origine.

Un exemple ?

Ici le PPE est imprimé en blanc directement sur le pot pour plus de lisibilité. On peut y lire :

A Hypoeste : il s’agit bien d’une hypoeste

B DK-51487 : DK signifie que la plante vient d’une entreprise du Danemark, le numéro qui suit est le numéro d’enregistrement de l’opérateur

D DK : cela confirme que la plante vient du Danemark

Donc cette petite hypoeste achetée à Jardiland a été produite au Danemark !

Sur cette plante le PPE est imprimé sur l’étiquette. On y lit :

A Anthurium : il s’agit d’un anthurium (clarinervium pour être précise)

B NL-706829670 : NL signifie que la plante vient d’une entreprise aux Pays-Bas (Netherlands)

C HK111H : il s’agit du code de traçabilité de cette plante

D NL : la plante a été produite aux Pays-Bas

Effectivement, cette plante est un anthurium clarinervium que j’ai acheté sur un site hollandais (plnts.com). Vous aurez peut-être remarqué ce n’est plus la plante d’origine qui est dans ce pot mais un alocasia stingray!

Qui doit l’utiliser ?

Toute entreprise souhaitant vendre des végétaux concerné par le PPE a l’obligation de l’afficher sur chaque plante. Le vendeur doit faire la demande auprès de l’organisme règlementaire pour obtenir le droit d’utiliser ces étiquettes. Certains végétaux en sont pas soumis au PPE : on considère qu’ils ne présentent pas le risque de véhiculer des nuisibles. Pour nos plantes d’intérieur c’est assez rare de ne pas le voir. Maintenant vous aurez donc toutes les clés pour comprendre d’où viennent vos plantes !

Un bijou d’orchidée

Vous connaissez les orchidées de jardineries ? Aujourd’hui je vous parle de celles qu’on appelle les orchidées bijoux, celles qu’on achète pas pour les fleurs mais pour la beauté de leur feuillage !


Contrairement aux phalaenopsis qu’on apprécie pour la diversité des couleurs de fleurs (sauf le bleu, vraiment), on choisit ces petites beautés pour leurs feuilles très originales. Encore une différence majeure ? Il s’agit d’orchidées terrestres, c’est à dire qu’elles vivent au sol dans les forêts tropicales humides d’Asie. Leur entretien est donc bien différents des orchidées épiphytes qui vivent accrochées aux arbres, les racines à moitié à l’air.

ludisia discolor avec boutons floraux

Ludisia discolor, la plus « facile » à trouver, a des feuilles foncées aux nervures argentées. On peut trouver aussi sa cousine, ludisia alba, avec des feuilles plus allongées et une couleur verte beaucoup plus claire. Elle apprécie un sol léger de type écorce-tourbe (ou terreau de feuilles)-perlite dans un pot plus large que profond pour laisser le rhizome ramper. Attention à toujours arroser par le bas pour ne pas prendre le risque de faire pourrir son rhizome, et toujours avec de l’eau de pluie ou déminéralisée. Le substrat doit rester humide mais pas détrempé. Elle aime la lumière diffuse, une fenêtre orientée à l’est ou au nord est donc parfaite. En hiver, elle fera des longues tiges florales avec des petites fleurs blanches et jaunes. N’hésitez pas à couper les tiges dès qu’elles montrent un signe de faiblesse, ça évitera d’épuiser le reste de la plante. De nouvelles pousses vont apparaître à la base des tiges qui auront fleuri.

Ludisia discolor a une croissance assez rapide et est très facile à bouturer : il suffit de couper une tige, enlever une ou deux feuilles de la base et mettre dans un verre d’eau après l’avoir laissée sécher une journée à l’air libre. Au bout de quelques semaines des racines vont apparaître et vous pourrez la remettre en terre. Vous pouvez aussi directement la mettre en terre après l’avoir coupée, mais il faudra être plus vigilant sur l’arrosage.

petite serre d’orchidées bijoux

Je vais vous parler de deux autres orchidées bijoux que j’ai eu la chance de trouver grâce à une passionnée sur instagram : macodes petola et aspidogyne argentea. Ces deux là vont préférer vivre en sphaigne, il faut la maintenir humide et ne pas laisser trop sécher pour qu’elles s’épanouissent. En termes de luminosité elles seront très bien à côté de ma ludisia, côté nord.

Ces petites orchidées adorent les terrarium : elles y seront dans les bonnes conditions d’humidité et la sphaigne restera mouillée comme il faut. Après chaque floraison, le rhizome va grandir en faisant une nouvelle pousse sur un tige déjà existante. En quelques mois, elles peuvent donc envahir un terrarium avec leurs magnifiques feuillages graphiques!

Où les trouver ?

On trouve ludisia discolor de plus en plus en jardinerie : j’ai trouvé la mienne totalement par hasard en plein hiver à Truffaut ! D’autres jardineries ou boutiques éphémères en proposent aussi régulièrement, comme Plantes pour tous ou What The Flower. Pour les autres, il faudra se tourner vers des spécialistes : http://www.orchidz.nl propose une catégorie « orchidées bijoux » dans laquelle vous trouverez quasi toujours macodes petola, et en plus de celle-ci d’autres espèces peu communes. Le stock varie en permanence, ce qui permet d’avoir des espèces assez rares, et les plantes sont de bonnes qualité.


Tu connais d’autres boutiques ? Tu souhaite partager ton expérience avec les orchidées bijoux ? Laisse un commentaire en bas de cet article !

De la couleur sur les balcons à l’automne !

L’automne rime souvent avec plaid, cocooning et thé bien chaud, et avec grisaille dehors ! Alors pour garder la pêche en cette période de changement de climat, je vous propose de mettre de la couleur sur les rebords de fenêtre et le balcon. Voici mes astuces pour créer de jolies jardinières qui viendront casser le gris du ciel à l’automne.

Quelles plantes choisir ?

 On privilégie les vivaces : c’est-à-dire les plantes qui sont capables de survivre l’hiver. Vous les trouverez très facilement en jardineries, avec les plantes d’extérieur. Il existe une infinité de vivaces avec tout autant de couleurs différentes, donc vous trouverez forcément votre bonheur.

Pour que la jardinière soit harmonieuse, je vous conseille d’associer des plantes qui font à peu près la même taille de pot et de ne pas trop tasser : 3 ou 4 maximum en fonction de la taille de votre bac. N’hésitez pas à mixer les formes et les hauteurs afin d’équilibrer votre création.

Les plantes à feuillage original :

–             Les heuchères : il existe de nombreuses variétés d’heuchères de toutes les couleurs. Pour moi c’est un essentiel dans vos jardinières : elles supportent très bien le froid de l’hiver, repartent ans soucis au printemps et demandent peu d’entretien.  Pour que cette plante reste belle et pousse correctement il suffit de la nettoyer, c’est-à-dire de retirer les feuilles mortes régulièrement pour faire de la place pour les nouvelles pousses.

–             La fétuque : avec son port dressé, elle prend peu de place dans la jardinière et donne du volume à votre composition. Son feuillage très fin, d’un vert tendre à un vert bleuté, va donner une dimension aérienne : c’est essentiel d’avoir différentes hauteurs de plantes pour l’équilibre visuel.

–             La cinéraire maritime : son feuillage blanc de velours donne presque un air de Noël ! comme si la neige était déjà tombée dessus. Cette jolie plante apportera aussi de la hauteur à la jardinière et de l’éclat avec son feuillage très original.

–             Le chou d’ornement : il est tout petit mais vous ne pourrez pas le rater ! il en existe des blancs et vert clair ou bien des violets, il saura se faire remarquer si vous le placez à l’extrémité de votre bac.

–             Le lierre : cette jolie plante retombante donnera un volume particulier à votre jardinière. Son feuillage est toujours vert mais il existe de plus en plus de variétés panachées ou aux feuilles découpées. Attention toutefois : le lierre pousse beaucoup, il ne faut pas hésiter à le tailler si vous ne voulez pas qu’il prenne toute la place

Les plantes à fleurs :

–             La bruyère : violet, rouge ou blanc, ses petites fleurs durent tout l’hiver et apporteront de la couleur sur vos fenêtres. La bruyère ne pousse pas très vite, elle ne prendra pas toute la place dans la jardinière

–             Le cyclamen : des fleurs roses, rouges ou blanches, et un feuillage qui peut être tout aussi joli, il s’intégrera parfaitement à toute composition. Le cyclamen est un tubercule qui entre en dormance au printemps : il va fleurir tout l’hiver puis perdre ses feuilles vers le mois de mars. Mais il n’est pas mort pour autant ! il va renaître à l’automne suivant avec al fraicheur et les pluies d’octobre/novembre.

–             La campanule

–             Rose de noël : l’hellébore fleurit de novembre à avril si elle est bien entretenue. Ses grosses fleurs blanches font penser à la neige d’hiver et donneront une note de pureté à la jardinière. En pleine terre, la rose de Noël forme un petit buisson : si elle prend trop de place en jardinière vous pouvez donc la planter directement dans un jardin, ou la tailler régulièrement pour la garder petite.

Comment composer sa jardinière ?

Je vous conseille de choisir 3 à 4 plantes dont les couleurs se mélangent bien ensemble. Choisissez une plante à fleurs, 1 ou 2 plantes à feuillage original et 1 plante à feuillage dressé comme la fétuque. Placer la fétuque au centre du bac. Si vous avez une plante au feuillage retombant comme le lierre, je vous conseille de la placer au milieu pour éviter un effet déséquilibré.

Utiliser les bons produits :

Vous avez trouvé les plantes de vos rêves et le bac de la bonne taille. Pensez à acheter une soucoupe : cela vous permettra de contrôler le niveau d’eau dans la jardinière et d’éviter les excès ou les manques d’eau. Il existe du terreau spécial plantes de balcon : il a l’avantage de contenir de al tourbe qui permet de retenir l’eau, c’est une bonne alternative si vous ne souhaitez pas perdre de temps à faire votre mélange vous-même. Si vous réalisez votre mélange, il vous faut : du terreau horticole (60%), de la tourbe blonde (20%), de la perlite (20%). Remplissez le fond du bac avec votre substrat : les plantes une fois posées ne doivent pas dépassées ni être trop enfoncées dans le bac.

Otez les plantes de leur pot et faites tremper la motte 5 minutes dans de l’eau claire. Sortez la motte de l’eau et grattez légèrement à l’aide d’une griffe ou de vos doigts. Placez la plante à l’endroit voulu et recouvrez la motte avec le substrat. Une fois toutes vos plantes disposées, assurez vous de bien recouvrir de substrat afin de ne plus voir les mottes, attention toutefois à ne pas trop remplir sinon lorsque vous arroserez toute l’eau s’échappera. Il ne vous reste plus qu’à placer votre jardinière sur le balcon pou le rebord de fenêtre ! en principe vous n’aurez pas besoin d’arroser : la pluie fera ce travail. Cependant s’il y a une période de sécheresse arrosez modérément. Attention à vérifier la soucoupe régulièrement : il ne doit pas y avoir d’eau stagnante. Pensez bien à nettoyer les feuilles ou fleurs mortes régulièrement : cela permettra aux nouvelles pousses de se faire de la place.